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FÉCONDATION : NOS OVULES SE BOUGENT !

1. Nos ovules ne sont pas passifs ! 

Là, tu te dis “C’est bon, je sais, la fécondation on l’a vue en cours, à l’école ou au collège”. Tu imagines donc peut être que les spermatozoïdes sont comme des super héros : ils font la course, et le premier qui franchit tous les obstacles jusqu’à l’ovule, immobile et patient, a gagné. 

Et bien c’est faux !

 

Les scientifiques savent depuis longtemps que spermatozoïdes et ovules travaillent ensemble à la fécondation. En effet, les ovules ne sont pas passifs dans la fécondation et tout le sexe féminin (vagin, col, utérus, trompes...) travaille avec les spermatozoïdes pour qu’ils arrivent jusqu’à l’ovule. 

Alors, pourquoi ne vouloir retenir que l’histoire d’un spermatozoïde partant à la conquête de la forteresse du corps féminin pour réveiller l’ovule endormi ? Peut-être est-il plus commode de faire croire que le féminin est passif ?

Regardons ensemble le travail de fécondation que fait le corps des femmes 

2. Les étapes

La fécondation est la rencontre du spermatozoïde et de l’ovule qui fusionnent pour créer la première cellule d’un futur embryon, le zygote.

Dans un premier temps, le jour de l’ovulation, l’ovaire expulse un ovule. Ensuite l’ovule libéré est  aspiré par la trompe de l’utérus

 

Les spermatozoïdes qui sont produits dans les testicules des hommes sont incapables de féconder car ils sont recouverts d’une sorte de carapace qui les protègent pendant leur trajet. C’est l’utérus qui produit différentes substances (dont l’albumine) qui enlèvent la carapace des spermatozoïdes, ce qui les rend fertiles et aussi hyperactifs pour féconder l’ovule.

 

En fait, c’est tout notre appareil reproducteur qui déploie des trésors d’intelligence pour faciliter le trajet des spermatozoïdes. L’utérus et les trompes utérines se contractent et ondulent. L’endomètre (la muqueuse interne de l’utérus) change de forme. Il filtre aussi les spermatozoïdes stériles. Et les trompes utérines possèdent des cils vibratiles.

Les spermatozoïdes ont tendance à s’éloigner de l’ovule, et non à s’en rapprocher, car ils se déplacent de manière horizontale et non pas vers le haut (où est l’ovule). Ce sont donc nos ovules qui attirent les spermatozoïdes grâce à leur surface collante, l’allurine.


Les ovules possèdent aussi de petits “bras” de membrane (appelés microvillosités) qui enveloppent les spermatozoïdes et les transportent à l’intérieur (de l’ovule).

Lorsque les spermatozoïdes arrivent jusqu’à l’ovule, celui-ci tourne sur lui-même et les spermatozoïdes le suivent. On appelle ce mouvement  la danse de la fécondation

L’ovule choisit alors le spermatozoïde en fonction du patrimoine génétique le plus différent du sien. Alors sa membrane sécrète une substance (fertilizine) pour attirer le spermatozoïde et lui permet de fusionner avec la membrane de l’ovule.

 

Puis la membrane de l’ovule se reforme pour empêcher les autres spermatozoïdes de fusionner et change de polarité pour repousser les autres spermatozoïdes.

 

Le spermatozoïde ne pénètre donc pas activement dans l’ovule, c’est en fait nos ovules qui tirent vers l’intérieur ceux qui pourront les féconder. Finalement, la fécondation, c’est bien une interaction mutuelle, à laquelle les femmes participent autant que les hommes !

Le savais-tu ? Les trompes utérines n’ont longtemps été appelées que “trompes de Fallope” du nom d’un médecin du XVIe siècle.

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